dimanche 27 décembre 2009

Laisser peut-être un peu de côté Stig Dagerman



et tenter de vous expliquer un peu notre monde vécu à nous, à A et moi... et ce n'est jamais facile, toute communication est interprétation, mais bon... revenir à nos fondamentaux, à nos invariants... mais, avant, quelques éléments de contexte : A et moi nous parlions beaucoup (la télé était éteinte depuis longtemps, très longtemps, j'aime à dire depuis les jeux olympiques de Mexico), A et moi lisions beaucoup (A était bien meilleure lectrice que moi, elle finissait les livres, elle...), lorsque A écoutait france-cul, j'écoutais france-inter et... réciproquement... pour qu'il y ait toujours matière à échanges, à confrontations, à désaccords, à étonnements, à découvertes, à éclats de rire, à communion, à communication, à petite et modeste fabrique d'intelligence, d'intercompréhension... et nous n'avions jamais assez de temps... et nous fûmes amoureux treize ans durant...

Revenir donc à nos fondamentaux, nos invariants... Camus... le recours pathétique à la joie animale, l'immersion dans la vie élémentaire, à la communion avec les forces de la nature ; ah ! plages désertes de Crète, vallée des cèdres, Troudos et vents, et ciels toscans, arabo-andalous et souks et gens et odeurs... jouissance de peau...
Nous écrire sans cesse un cantique du panthéisme sensuel... ni dieu, ni vie éternelle ; la mort, certaine, mal absolu puisque notre vie corporelle est notre seul bien incontestable mais acceptation lucide de notre condition mortelle qui nous livre à la seule joie permise, la jouissance immédiate d'être... non pas tant résignation à la mort et au malheur qu'épuisement systématique de la vie... épuiser la vie, l'aimer à tort et à travers, dans tous les sens, de tous nos sens...

Alors, peut-être, après, revenir à "notre besoin de consolation est impossible à rassasier"...

Merci à vous, de vous, importants, choisis, essentiels...

g.

jeudi 24 décembre 2009

Notre besoin (comme un bien vécu commun...)



Personne ne peut énumérer tous les cas où la consolation est une nécessité. Personne ne sait quand tombera le crépuscule et la vie n'est pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l'obscurité et les jours par les nuits, c'est un voyage imprévisible entre des lieux qui n'existent pas. Je peux, par exemple, marcher sur le rivage et ressentir tout à coup le défi incroyable que l'éternité lance à mon existence dans le mouvement perpétuel de la mer et dans la fuite perpétuelle du vent. Que devient alors le temps, si ce n'est une consolation pour le fait que rien de ce qui est humain ne dure - et quelle misérable consolation, qui n'enrichit que les Suisses !

Stig Dagerman

Et puis Eh ! Oh ! Nos importants, nos choisis... mon besoin de consolation n'est pas plus impossible à rassasier que le vôtre ni que celui de tous les autres, nulle prime à la douleur...

Combien j'aime le passage ci dessus... et si, plus encore, que le rire c'était ce besoin là, de consolation, qui nous faisait "frères humains", alors, l'affronter, individuellement, collectivement, lucides et construits, inconsolables mais gais (thanks, Bedos)... Comme nous savions A et moi que ce qui nous fait humain est que rien de ce qui est humain ne dure ; combien de fois en avions-nous parler ? De cela et de la non linéarité du temps, qui faible, stagne, croupit et... fort, s'écoule, passe... alors, aucun pathos, dans ces textes, rien que des certitudes pratiques (enrichies de quelques explicatives), construites (de tant d'amour et de paroles échangées et de la merveilleuse intercompréhension) dont il faut tenir compte pour vivre ensemble, debout ! et fiers de notre humanité !

mercredi 23 décembre 2009

Craintif et curieux, petit Goupil Toscan...

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

"Mais il ya des consolations qui viennent à moi sans y être conviées et qui remplissent ma chambre de chuchotements odieux : je suis ton plaisir - aime les tous ! Je suis ton talent - fais-en aussi mauvais usage que de toi-même ! Je suis ton désir de jouissance - seuls vivent les gourmets ! Je suis ta solitude - méprise les homes ! Je suis ton aspiration à la mort - alors tranche !
Le fil du rasoir est bien étroit. Je vois ma vie menacée par deux périls : d'un côté les bouches avides de la gourmandise, de l'autre par l'amertume de l'avarice qui se nourrit d'elle-même. Mais je tiens à refuser de choisir entre l'orgie et l'ascèse, même si je dois pour cela subir le supplice du gril de mes désirs. Pour moi, il ne suffit pas de savoir que, puisque nous ne sommes pas libres de nos actes, tout est excusable. Ce que je cherche, ce n'est pas une excuse à ma vie mais exactement le contraire d'une excuse : le pardon. L'idée me vient finalement que toute consolation ne prena tpas en compte ma liberté est trompeuse, qu'elle n'est que l'image réfléchie de mon désespoir. En effet, mon désespoir me dit : perds confiance, car chaque jour n'est qu'une trève entre deux nuits, la fausse consolation me crie : espère, car chaque nuit n'est qu'une trève entre deux jours."

Stig Dagerman

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier



En ce qui me concerne, je traque la consolation comme le chasseur traque le gibier. Partout où je crois l'apercevoir dans la forêt, je tire. Souvent je n'atteins que le vide mais, une fois de temps en temps, une proie tombe à mes pieds. Et, comme je sais que la consoltation ne dure que le temps d'un souffle de vent dans la cime d'un arbre, je me dépèche de m'emparer de ma victime.
Qu'ai-je alors entre mes bras ?
Puisque je suis solitaire : une femme aimée ou un compagnon de voyage malheureux. Puisque je suis un poète : un arc de mots que je ressens de la joie et de l'effroi à bander. Puisque je suis prisonnier : un aperçu soudain de la liberté. Puisque je suis menacé par la mort : un animal vivant et bien chaud, un coeur qui bat de façon sarcastique. Puisque je suis menacé par la mer : un récif de granit bien dur.

Stig Dagerman

mardi 22 décembre 2009

Donc, "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier"



à A, et à vous, nos importants, nos choisis,

"Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie ne soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux.
Je n'ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe sur la terre d'où je puisse attirer l'attention d'un dieu : on ne m'a pas légué non plus la fureur bien déguisée du sceptique, les ruses de Sioux du rationaliste ou la candeur ardente de l'athée. Je n'ose donc jeter la pierre ni à celle qui croit en des choses qui ne m'inspirent que le doute, ni à celui qui cultive son doute comme si celui-ci n'était pas, lui aussi, entouré de ténèbres. Cette pierre m'atteindrait moi-même car je suis bien certain d'une chose : le besoin de consolation que connaît l'être humain est impossible à rassasier."

Stig Dagerman

De notre chère Fanc de la belle tribu F, juste, si juste

un petit extrait d'un livre qui m'a fait penser à Catherine
"Francesca avait une dilection pour la marche à pieds. Il nota son goût pour les chaussures plates qui lui permettaient de marcher à longues foulées , les sacs en bandoulière assez grands pour contenir deux ou trois livres , les vètements de coupe parfaite et d'une sobriété frolant l'austérité , les châles et les étoles , qu'elle ne portait jamais que sur une épaule et laissait flotter derière elle. Avec son front dégagé , ses pommettes hautes , son pas rapide , sa minceur , elle avait une allure folle . On aurait dit qu'elle l'ignorait. Jamais Van ne la vit se regarder dans une glace ou une vitrine. Précisément, comprenait-il , il lui manquait pour se faire retourner sur elle ceux qui la croisaient dans la rue ce coté "ravie d'être elle même " qu'a la femme qui quête et voit avec délice son reflet dans les vitres , enchantée de sa jolie taille, de sa coiffure et de la gaieté de ses hanches.(...) en plus d'être la beauté et l'élégance faite femme, et la générosité, et l'ardeur, elle est simple, elle est bonne fille, elle est gentille comme tout."
Voila cette description correspond exactement à l'image que j'ai de Catherine. Sans doute tous ses proches ne la retrouveraient pas dans ces quelques mots mais pour moi c'est elle...

publié par gildas pour Fanc. et merci de ça, de ce bien vécu commun

lundi 21 décembre 2009

et Claire, notre fée, nous avait donné...

A,

Stig Dagerman

Notre besoin
de consolation
est impossible
à rassasier

Traduit du suédois
pat Philippe Bouquet

ACTES SUD

alors, au fil des jours, vous le faire partager... à vous A, of course, et à tous nos importants, merveilleux...

dimanche 20 décembre 2009

Afin que rien n's'perde...

et
A avait écrit :

Ceci est mon testament.

Je soussignée, Catherine Voisin épouse Parc née le 2 décembre 1960 à redon, domiciliée 8 villa de bourg l'évesque à Rennes


déclare révoquer toutes dispositions testamentaires antérieures et établir mes dispositons de dernières volontés dans les termes suivants :

Dans le cas où je viendrais à décéder avant la majorité ou l'émancipation des mes enfants mineurs, à savoir :

Arthur Houplain né le 18 décembre 1993 à Rennes
Emile Houplain né le 9 décembre 1995 à Rennes,

je souhaiterais que mon mari Gildas Parc, né le 27 mai 1961 à Lorient, exerce un droit de regard sur l'éducation de mes deux fils et que le système de garde alternée existant à ce jour et ce, depuis septembre 1998 puisse être préservé.

Fait et écrit en entier de ma main, librement, avec la pleine jouissance de mes facultés intellectuelles et signé par moi.

Rennes, le 22 octobre 2008

A

nous étions encore, alors, tout gorgés d'espérances...
éthique, morale et droit... prenez une copie double, z'avez quatre heures...

mercredi 16 décembre 2009

la rose et le réséda...

A
Alain avait réussi à rétablir le lien, alors...

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats

et notre grand Sachem sachant m'avait écrit de belles choses car il est une très belle personne...

"cette maladie a été difficile pour tout le monde, mais tout le monde en est sorti grandi. Vous m'avez dit que je vous avais même fait croire au miracle, et je vous avais répondu que le miracle n'est pas toujours où on le croit. Je veux dire que le chemin que chacun parcourt est déjà, en soi, un beau miracle (...) et avec mes remerciements d'avoir su m'aider à trouver du sens à une maladie qui n'en a pas"
V.M.


Il joignait l'homélie par lui faite "pour la célébration des familles" :

« Ne soyez pas abattus »
Vous êtes venus pour faire mémoire d'une personne
qui est décédée dans la clinique et à laquelle vous êtes attachée.
Avec vous quelques soignants sont également venus
pour signifier par leur présence l'attention de tous les soignants
à vous les familles des patients hospitalisés.

Ensemble, nous voici réunis dans cette chapelle à l'appel du Christ
qui a connu lui aussi la souffrance, l'angoisse, et la mort.
Ensemble, vous les familles des malades, avec vos amis,
et nous les soignants, mais aussi les aumôniers, les religieuses, les bénévoles
ensemble, nous avons pris soin, du mieux que nous pouvions,
de cette personne affaiblie par la maladie.
Nous étions autour des mêmes malades,
chacun avec sa connaissance de la personne malade, sa bonne volonté,
ses possibilités, et aussi avec ses compétences.
C'est cette personne malade qui a été la pierre d'angle de notre attention.
Ce sont les malades, les plus faibles, ceux pour lesquels nous nous sommes donnés du mal, alors qu'ils ne pouvaient plus rien donner, mais seulement recevoir,
ce sont eux qui nous ont mobilisés, qui nous ont motivés,
ce sont encore eux qui nous réunissent aujourd'hui.

Bien sûr, nous ne sommes pas parfaits.
Nous avons peut-être fait quelques erreurs, les uns et les autres.
Vous pouvez avoir eu, et nous avons peut-être eu
quelques mots inadaptés, peut-être des gestes difficiles.
Mais chacun, nous faisons du mieux que nous pouvons.
Néanmoins, prendre soin du plus faible apporte de vraies satisfactions,
et de façon étonnante il arrive que cela nous réconforte
de pouvoir apporter du réconfort.
Pendant cette hospitalisation, malgré la maladie, malgré la souffrance,
vous avez peut-être eu avec la personne malade
des échanges, des paroles, des sourires.
Votre entourage a cherché à vous témoigner son soutien pendant ce séjour,
et vous avez peut-être trouvé de la chaleur humaine, de l'amitié.
Surtout, j'espère que vous avez pu être en situation d'exprimer
à cette personne en fin de vie, que vous aimiez et que vous aimez encore,
l'amour que vous avez pour elle.
J'espère que vous avez pu vivre à proximité de cette personne
une infime partie de l'amour de Dieu.
Je veux espérer qu'il y a eu de la vie dans cette période de fin de vie,
une forme de vie nouvelle, une vie qui ne peut pas mourir.

Pour les chrétiens il n'y a pas de différence entre Dieu et amour.
C'est même le titre de la première encyclique de Benoît XVI : Dieu est amour.
Cette phrase est tirée d'une lettre de Saint-Jean.
Oui, Dieu est amour, et c'est cet amour totalement pur
que nous avons les uns pour les autres qui nous fait vivre.
Cet amour est plus fort, et se révèle avec toute sa puissance
quand nous sommes en présence d'une personne totalement faible.
Il n'y a alors plus que l'amour qui existe et le reste n'a plus de sens.
Il ne peut plus y avoir de place pour autre chose que la pureté de l'amour.

C'est la totale faiblesse du malade qui révèle la pureté de l'amour
parce qu'il n'y a plus de place pour les faux-semblants.
Le malade en totale impuissance ne peut rien faire d'autre qu'être en attente.
Il attend notre présence. Il nous convoque à l'essentiel.
Devant cette totale faiblesse, nous nous révélons complètement
à nous-mêmes, à l'autre, devant Dieu.

Nous, chrétiens, nous reconnaissons le visage du Christ dans cette totale faiblesse,
dans cette vie offerte en quête d'amour.
Et nous ne pouvons pas croire que cet amour
que nous avons donné ou reçu pourra mourir un jour.
Nous ne pouvons pas croire que nous avons fait tout cela en vain.
Puisque Dieu est amour, cet amour dont nous avons vécu
reste vivant pour toujours en Dieu.
C'est pour cette raison que Saint-Paul
dans sa première lettre aux Thessaloniciens peut affirmer :
« il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres
qui n'ont pas d'espérance »
et il explique :
« nous les vivants, nous qui sommes encore là,
nous serons emportés en même temps qu'eux à la rencontre du Seigneur. »
Il veut dire que nous étions pleinement vivants, de la vie du Christ,
quand nous étions proches des souffrants.
Et maintenant qu'ils sont morts, unis au Christ,
ils emportent avec eux la part divine et pure de notre amour.
Cet amour divin que nous avons eu pour eux qui est emporté par eux au Christ,
est déjà le socle de notre propre Vie éternelle qui commence.
Ceux qui sont morts nous aiment encore au-delà de la mort.
Ils sont plongés dans l'amour infini de Dieu,
ils vivent en Dieu, ils connaissent la vie éternelle,
et ils nous y entraînent déjà maintenant.

Nous ne pouvons pas croire en une vie au-delà de la mort
sans nous intéresser à notre vie ici bas avec ceux qui sont avec nous.
Chaque fois que nous témoignons les uns pour les autres
d'une parcelle de l'amour de Dieu,
alors à chaque fois, grandit en nous cette présence de Dieu,
cette présence qui nous fait vivre dès aujourd'hui de la Vie Eternelle.

C'est quand nous sommes touchés par l'amour
que nous touchons à la vérité de la Vie.
Il n'y a pas de plus grand amour
que la présence de Dieu vivant aujourd’hui avec nous.



dimanche 13 décembre 2009

et de nouveau, le lien...

A,
nos ami-e- sont magnifiques... forcément...

vendredi 4 décembre 2009

11 septembre... 1973 : mort de Salvador Allende

A,

ce clin d'oeil de nos bons Annick (grand') et Michel... et puis émotion paticulière, for me, mon papa en pleurs, devant la télé, ce 11 septembre là... Salvador avec son casque dénoué sur la tête devant le palais de la Moneda (je crois revoir le grand garde du corps, devant, aux aguets, perdu, la mitraillette au poing)... Avais-je déjà vu mon papa pleurer ? La télé était-elle en noir et blanc ? Certitude (construite) le grand meuble sur le mur du salon... moi, après, je lisais Pablo neruda - 20 chansons d'amour et un poème désespéré - alors pour ça, 11 IX 73, merci...
Ah ! manipulation des célébrations !

Entendu sur les Ondes de France Inter ce matin juste avant l’intervention du très bon François Morel :

Réouverture de l’affaire Victor Jara au Chili, chanteur chilien torturé (lui avaient coupé les doigts "abajo la intelligencia, la poesia, abajo el arte, viva la muerte ! beurk" - NDLC) et exécuté aux premiers jours du coup d’état de l’ancien dictateur Pinochet en sept.73, avec des milliers d’autres personnes.
3 personnes avaient assisté à son enterrement. Organisation de 3 journées de célébration à compter du 3/12/2009 (concerts, spectacles, poésie…)

A ce moment, Julos Beaucarne (eh oui encore lui, mais on en connait d’autres quand même) avait fait une très belle chanson qui se terminait par ces quatre couplets :

Levant les mains vides des doigts
Qui pinçaient hier la guitare
Jara se releva doucement
Faisant plaisir au commandant

Il entonna l’hymne de l’U
De l’unité populaire
Repris par les 6000 voix
Des prisonniers de cet enfer

Une rafale de mitraillette
Abattit alors mon ami
Celui qui a pointé son arme
S’appelait peut-être Kissinger

Cette histoire que j’ai racontée
Kissinger ne se passait pas
En 42 mais hier
En septembre septante trois


publié par g. pour ces chers grande Annick et Michel (les faire rencontrer Annie et Pierre pour monter un fan-club de l'ouest du Julos ?)

Ce jour là

J'ai rencontré deux exigences.
Celles du changement et celle de la justesse.
Rêver d'impossibles et les vivre. Modifier le cours des fleuves et des histoires. Toujours, avec une infinie tendresse, nourrir l'Autre.
Lui proposer d'aborder par d'autres versants les ascensions les plus rudes.
Etre juste à tout instant et exiger de soi ce que l 'on chérit et sert.
J'ai écouté un prélude .
Vous, Bach et la lumière qui tombait.
pour ce jour et pour ces deux exigences
pour ce que j'essaie d'être
merci à Toi, merci à Vous

publié par Yann pour Thierry

jeudi 3 décembre 2009

A
Siné-hebdo, encore un très bel article de l'ami Onfray, limpide, qui dit ce que je cherche tellement à dire... maladroit de mes mots dits mots maudits...
le révolté et le révolutionnaire... Sartre vs "notre" Camus
combien de temps de discussion ? avec notre télé éteinte depuis si tellement...
et nous apercevoir de l'heure, et nous dire qu'il y avait école le lendemain...

publié par g. pour A et toutes -tous - nos érotiques solaires
A
La grande Annick qui souhaitait participer au grandébat (c'est ainsi que l'appelle l'ami Schneidermann) sur l'identité nazionale nous offre ceci,

« La Marseillaise sera d’autant moins sifflée, qu’elle sera entonnée par tous »

(Raffarinade quand tu nous tiens…)


Sinon, souvenirs d'une très belle maison dans notre terre arabo-andalouse, nos garçons - bien sûr -, la bibou - of course -, Marie Charlot et nos chers Joëlle et Alain (avec qui je massacrais allègrement Ferré, Brassens et Brel) ; tout début du gouvernement Raffarin et déjà, de ces raffarinades, nous nous délections...

mardi 1 décembre 2009

A
2 décembre...

il
faut
voir
à
ne
célébrer
que
l'insensé

et notre peu de goût pour les cérémonieuses et obligées cérémonies...
alors dans ma liturgie d'aujourd'hui, juste, Bashung Alain, - bleu pétrole : "aucun cadran n'affiche la même heure"

mes étiquettes...

A
dans Miss.Tic adorée, qui nous avait fait tant de cadeaux l'année passée,
j'avais trouvé ceci :
L'ART NUIT
A LA BETISE
alors, j'en avais fait, conciencieusement, des étiquettes que je collais sur mes boites de cigares (dont j'essayais de ne pas abuser, si, si...)
sinon, les trois enfants ! Merci Bibou ! Magnifiques ! Magnifique !
juste, un peu, être fièr-e-s de nous !

dimanche 29 novembre 2009

ANNIVERSAIRE

Cet aprés midi nous sommes 27 a avoir été informés par Facebook de l'anniversaire Mercredi 2 Décembre de "notre amie Catherine".

Ainsi Catherine es-tu toujours vivante à notre amour sur nos plateformes virtuelles, blogs et réseaux sociaux...

et celui-là aussi... léger, grave ? on aperçoit, au dessous, une magnifique Raffarinade, saurez-vous la compléter ?


Nos dazibao... dans les toilettes... parfois légers, parfois graves... joindre le futile à l'agréable...







samedi 28 novembre 2009

toujours le débat sur l'identité nazionale... et "notre" Brigitte compagne absolue de nos séjours arabo-andaloux... écoutée en boucle par A et moi...

Le voile à l'école
Le sexe des anges
Folles fariboles
Rixes de mésanges
Tournoi byzantin
Querelles qui frôlent
Le tendre et le saint
Et la loi des geôles
Ciel rassassinant
Sur images pieuses
Satanique vent
D'Arabie heureuse
Prophétesses folles
Et curés mondains
Dont la jupe vole
Faubourg saint Germain
Le voile à l'école
Frivoles paroles
Le voile à l'école
Folles fariboles
Gracieux cygne blanc
Tu es dans le vrai
Laïc fervent
Tu es dans le vrai
Lycée pour le son
Voile pour le con
Chacun a raison
Aucun n'est le bon
Faut il donc en faire
Chaque réveillon
Un plat que nous sert
La télévision ?
Oiseau oisillon
Cherche ailleurs ton fil
Radotants barbons
Laisse-là tranquille
Le voile à l'école
Frivoles paroles
Le voile à l'école
Folles fariboles
Halte au ridicule
Rabelais dira
La querelle est nulle
Fays ce que voudra

publié par gildas pour vous, mes toutes, mes tout(s), pour ma fille d'amour, ma Pauline (pouline merveilleuse) Djamila...
nous avions dazibaoté un extrait de ce texte sur les murs des toilettes...


vendredi 27 novembre 2009

merveilleux, regarde, of the bull John... tu es pardonné..LOL... A et moi t'embrassons, fort !.

Trés cher Gildas,
J'ai reçu aujourd'hui copie de cette lettre de notre Ami ONFRAY ..qui, j'en suis sûre , a toute sa place dans nos messages pour ton Amour Majuscule ...tellement elle l'aurait appréciée ...elle, toi, vous, nous, KRISS (j'ai pleuré dimanche !!! )... et tous les libertaires, altruistes, humbles, simples, généreux, solidaires, révoltés, gens aimants mais en colère ...comptons nous ...peut-être pourrions nous faire quelque chose CONTRE !!
Je t'embrasse très très fort et pense tellement à toi , Arthur, Emile, Pauline , Andrée... et tous ceux qui vous aiment...vous et Cath ..


Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps. Vous venez de manifester votre désir d'accueillir les cendres d'Albert Camus au Panthéon, ce temple de la République au fronton duquel, chacun le sait, se trouvent inscrites ces paroles : "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". Comment vous donner tort puisque, de fait, Camus fut un grand homme dans sa vie et dans son oeuvre et qu'une reconnaissance venue de la patrie honorerait la mémoire de ce boursier de l'éducation nationale susceptible de devenir modèle dans un monde désormais sans modèles.
De fait, pendant sa trop courte vie, il a traversé l'histoire sans jamais commettre d'erreurs : il n'a jamais, bien sûr, commis celle d'une proximité intellectuelle avec Vichy. Mieux : désireux de s'engager pour combattre l'occupant, mais refusé deux fois pour raisons de santé, il s'est tout de même illustré dans la Résistance, ce qui ne fut pas le cas de tous ses compagnons philosophes. De même, il ne fut pas non plus de ceux qui critiquaient la liberté à l'Ouest pour l'estimer totale à l'Est : il ne se commit jamais avec les régimes soviétiques ou avec le maoïsme.
Camus fut l'opposant de toutes les terreurs, de toutes les peines de mort, de tous les assassinats politiques, de tous les totalitarismes, et ne fit pas exception pour justifier les guillotines, les meurtres, ou les camps qui auraient servi ses idées. Pour cela, il fut bien un grand homme quand tant d'autres se révélèrent si petits.
Mais, Monsieur le Président, comment justifierez-vous alors votre passion pour cet homme qui, le jour du discours de Suède, a tenu à le dédier à Louis Germain, l'instituteur qui lui permit de sortir de la pauvreté et de la misère de son milieu d'origine en devenant, par la culture, les livres, l'école, le savoir, celui que l'Académie suédoise honorait ce jour du prix Nobel ? Car, je vous le rappelle, vous avez dit le 20 décembre 2007, au palais du Latran : "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé." Dès lors, c'est à La Princesse de Clèves que Camus doit d'être devenu Camus, et non à la Bible.
De même, comment justifierez-vous, Monsieur le Président, vous qui incarnez la nation, que vous puissiez ostensiblement afficher tous les signes de l'américanophilie la plus ostensible ? Une fois votre tee-shirt de jogger affirmait que vous aimiez la police de New York, une autre fois, torse nu dans la baie d'une station balnéaire présentée comme très prisée par les milliardaires américains, vous preniez vos premières vacances de président aux Etats-Unis sous les objectifs des journalistes, ou d'autres fois encore, notamment celles au cours desquelles vous avez fait savoir à George Bush combien vous aimiez son Amérique.
Savez-vous qu'Albert Camus, souvent présenté par des hémiplégiques seulement comme un antimarxiste, était aussi, et c'est ce qui donnait son sens à tout son engagement, un antiaméricain forcené, non pas qu'il n'ait pas aimé le peuple américain, mais il a souvent dit sa détestation du capitalisme dans sa forme libérale, du triomphe de l'argent roi, de la religion consumériste, du marché faisant la loi partout, de l'impérialisme libéral imposé à la planète qui caractérise presque toujours les gouvernements américains. Est-ce le Camus que vous aimez ? Ou celui qui, dans Actuelles, demande "une vraie démocratie populaire et ouvrière", la "destruction impitoyable des trusts", le "bonheur des plus humbles d'entre nous" (Œuvres complètes d'Albert Camus, Gallimard, "La Pléiade", tome II, p. 517) ?
Et puis, Monsieur le Président, comment expliquerez-vous que vous puissiez déclarer souriant devant les caméras de télévision en juillet 2008 que, "désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit", et, en même temps, vouloir honorer un penseur qui n'a cessé de célébrer le pouvoir syndical, la force du génie colérique ouvrier, la puissance de la revendication populaire ? Car, dans L'Homme révolté, dans lequel on a privilégié la critique du totalitarisme et du marxisme-léninisme en oubliant la partie positive - une perversion sartrienne bien ancrée dans l'inconscient collectif français... -, il y avait aussi un éloge des pensées anarchistes françaises, italiennes, espagnoles, une célébration de la Commune, et, surtout, un vibrant plaidoyer pour le "syndicalisme révolutionnaire" présenté comme une "pensée solaire" (t. III, p. 317).
Est-ce cet Albert Camus qui appelle à "une nouvelle révolte" libertaire (t. III, p. 322) que vous souhaitez faire entrer au Panthéon ? Celui qui souhaite remettre en cause la "forme de la propriété" dans Actuelles II (t. III, p. 393) ? Car ce Camus libertaire de 1952 n'est pas une exception, c'est le même Camus qui, en 1959, huit mois avant sa mort, répondant à une revue anarchiste brésilienne, Reconstruir, affirmait : "Le pouvoir rend fou celui qui le détient" (t. IV, p. 660). Voulez-vous donc honorer l'anarchiste, le libertaire, l'ami des syndicalistes révolutionnaires, le penseur politique affirmant que le pouvoir transforme en Caligula quiconque le détient ?
De même, Monsieur le Président, vous qui, depuis deux ans, avez reçu, parfois en grande pompe, des chefs d'Etat qui s'illustrent dans le meurtre, la dictature de masse, l'emprisonnement des opposants, le soutien au terrorisme international, la destruction physique de peuples minoritaires, vous qui aviez, lors de vos discours de candidat, annoncé la fin de la politique sans foi ni loi, en citant Camus d'ailleurs, comment pourrez-vous concilier votre pragmatisme insoucieux de morale avec le souci camusien de ne jamais séparer politique et morale ? En l'occurrence une morale soucieuse de principes, de vertus, de grandeur, de générosité, de fraternité, de solidarité.
Camus parlait en effet dans L'Homme révolté de la nécessité de promouvoir un "individualisme altruiste" soucieux de liberté autant que de justice. J'écris bien : "autant que". Car, pour Camus, la liberté sans la justice, c'est la sauvagerie du plus fort, le triomphe du libéralisme, la loi des bandes, des tribus et des mafias ; la justice sans la liberté, c'est le règne des camps, des barbelés et des miradors. Disons-le autrement : la liberté sans la justice, c'est l'Amérique imposant à toute la planète le capitalisme libéral sans états d'âme ; la justice sans la liberté, c'était l'URSS faisant du camp la vérité du socialisme. Camus voulait une économie libre dans une société juste. Notre société, Monsieur le Président, celle dont vous êtes l'incarnation souveraine, n'est libre que pour les forts, elle est injuste pour les plus faibles qui incarnent aussi les plus dépourvus de liberté.
Les plus humbles, pour lesquels Camus voulait que la politique fût faite, ont nom aujourd'hui ouvriers et chômeurs, sans-papiers et précaires, immigrés et réfugiés, sans-logis et stagiaires sans contrats, femmes dominées et minorités invisibles. Pour eux, il n'est guère question de liberté ou de justice... Ces filles et fils, frères et soeurs, descendants aujourd'hui des syndicalistes espagnols, des ouvriers venus d'Afrique du Nord, des miséreux de Kabylie, des travailleurs émigrés maghrébins jadis honorés, défendus et soutenus par Camus, ne sont guère à la fête sous votre règne. Vous êtes-vous demandé ce qu'aurait pensé Albert Camus de cette politique si peu altruiste et tellement individualiste ?
Comment allez-vous faire, Monsieur le Président, pour ne pas dire dans votre discours de réception au Panthéon, vous qui êtes allé à Gandrange dire aux ouvriers que leur usine serait sauvée, avant qu'elle ne ferme, que Camus écrivait le 13 décembre 1955 dans un article intitulé "La condition ouvrière" qu'il fallait faire "participer directement le travailleur à la gestion et à la réparation du revenu national" (t. III, p. 1059) ? Il faut la paresse des journalistes reprenant les deux plus célèbres biographes de Camus pour faire du philosophe un social-démocrate...
Car, si Camus a pu participer au jeu démocratique parlementaire de façon ponctuelle (Mendès France en 1955 pour donner en Algérie sa chance à l'intelligence contre les partisans du sang de l'armée continentale ou du sang du terrorisme nationaliste), c'était par défaut : Albert Camus n'a jamais joué la réforme contre la révolution, mais la réforme en attendant la révolution à laquelle, ces choses sont rarement dites, évidemment, il a toujours cru - pourvu qu'elle soit morale.
Comment comprendre, sinon, qu'il écrive dans L'Express, le 4 juin 1955, que l'idée de révolution, à laquelle il ne renonce pas en soi, retrouvera son sens quand elle aura cessé de soutenir le cynisme et l'opportunisme des totalitarismes du moment et qu'elle "réformera son matériel idéologique et abâtardi par un demi-siècle de compromissions et (que), pour finir, elle mettra au centre de son élan la passion irréductible de la liberté" (t. III, p. 1020) - ce qui dans L'Homme révolté prend la forme d'une opposition entre socialisme césarien, celui de Sartre, et socialisme libertaire, le sien... Or, doit-on le souligner, la critique camusienne du socialisme césarien, Monsieur le Président, n'est pas la critique de tout le socialisme, loin s'en faut ! Ce socialisme libertaire a été passé sous silence par la droite, on la comprend, mais aussi par la gauche, déjà à cette époque toute à son aspiration à l'hégémonie d'un seul.
Dès lors, Monsieur le Président de la République, vous avez raison, Albert Camus mérite le Panthéon, même si le Panthéon est loin, très loin de Tipaza - la seule tombe qu'il aurait probablement échangée contre celle de Lourmarin... Mais si vous voulez que nous puissions croire à la sincérité de votre conversion à la grandeur de Camus, à l'efficacité de son exemplarité (n'est-ce pas la fonction républicaine du Panthéon ?), il vous faudra commencer par vous.
Donnez-nous en effet l'exemple en nous montrant que, comme le Camus qui mérite le Panthéon, vous préférez les instituteurs aux prêtres pour enseigner les valeurs ; que, comme Camus, vous ne croyez pas aux valeurs du marché faisant la loi ; que, comme Camus, vous ne méprisez ni les syndicalistes, ni le syndicalisme, ni les grèves, mais qu'au contraire vous comptez sur le syndicalisme pour incarner la vérité du politique ; que, comme Camus, vous n'entendez pas mener une politique d'ordre insoucieuse de justice et de liberté ; que, comme Camus, vous destinez l'action politique à l'amélioration des conditions de vie des plus petits, des humbles, des pauvres, des démunis, des oubliés, des sans-grade, des sans-voix ; que, comme Camus, vous inscrivez votre combat dans la logique du socialisme libertaire...
A défaut, excusez-moi, Monsieur le Président de la République, mais je ne croirai, avec cette annonce d'un Camus au Panthéon, qu'à un nouveau plan de communication de vos conseillers en image. Camus ne mérite pas ça. Montrez-nous donc que votre lecture du philosophe n'aura pas été opportuniste, autrement dit, qu'elle aura produit des effets dans votre vie, donc dans la nôtre. Si vous aimez autant Camus que ça, devenez camusien. Je vous certifie, Monsieur le Président, qu'en agissant de la sorte vous vous trouveriez à l'origine d'une authentique révolution qui nous dispenserait d'en souhaiter une autre.
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à mes sentiments respectueux et néanmoins libertaires.


publié par Michel Onfray et Armelle, pour vous Lucho, Jean (& Constance) et vous toutes, tous, les constructeuses, constructeurs, d'un érotisme solaire... mes essentielles, els, mes nécessaires, mes absolues, us

lire itou dans Siné hebdo de cette semaine - tout - mais notoirement Onfray...

jeudi 26 novembre 2009

A et moi souhaitions participer au débat sur l'identité nazionale... alors les oiseaux de passage

C'est une cour carrée et qui n'a rien d'étrange :
Sur les flancs, l'écurie et l'étable au toit bas ;
Ici près, la maison ; là-bas, au fond, la grange
Sous son chapeau de chaume et sa jupe en plâtras.
Le bac, où les chevaux au retour viendront boire,
Dans sa berge de bois est immobile et dort.
Tout plaqué de soleil, le purin à l'eau noire
Luit le long du fumier gras et pailleté d'or.
Loin de l'endroit humide où gît la couche grasse,
Au milieu de la cour, où le crottin plus sec
Riche de grains d'avoine en poussière s'entasse,
La poule l'éparpille à coups d'ongle et de bec.
Plus haut, entre les deux brancards d'une charrette,
Un gros coq satisfait, gavé d'aise, assoupi,
Hérissé, l'œil mi-clos recouvert par la crête,
Ainsi qu'une couveuse en boule est accroupi.
Des canards hébétés voguent, l'oeil en extase.
On dirait des rêveurs, quand, soudain s'arrêtant,
Pour chercher leur pâture au plus vert de la vase
Ils crèvent d'un plongeon les moires de l'étang.
Sur le faîte du toit, dont les grises ardoises
Montrent dans le soleil leurs écailles d'argent,
Des pigeons violets aux reflets de turquoises
De roucoulements sourds gonflent leur col changeant.
Leur ventre bien lustré, dont la plume est plus sombre,
Fait tantôt de l'ébène et tantôt de l'émail,
Et leurs pattes, qui sont rouges parmi cette ombre,
Semblent sur du velours des branches de corail.
Au bout du clos, bien loin, on voit paître les oies,
Et vaguer les dindons noirs comme des huissiers.
Oh ! qui pourra chanter vos bonheurs et vos joies,
Rentiers, faiseurs de lards, philistins, épiciers ?
Oh ! vie heureuse des bourgeois !
Qu'avril bourgeonne
Ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents.
Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne ;
Ca lui suffit, il sait que l'amour n'a qu'un temps.
Ce dindon a toujours béni sa destinée.
Et quand vient le moment de mourir il faut voir
Cette jeune oie en pleurs : " C'est là que je suis née ;
Je meurs près de ma mère et j'ai fait mon devoir.
"Elle a fait son devoir !
C'est à dire que oncque
Elle n'eut de souhait impossible, elle n'eut
Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque
L'emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu.
Elle ne sentit pas lui courir sous la plume
De ces grands souffles fous qu'on a dans le sommeil,
pour aller voir la nuit comment le ciel s'allume
Et mourir au matin sur le coeur du soleil.
Et tous sont ainsi faits ! Vivre la même vie
Toujours pour ces gens-là cela n'est point hideux
Ce canard n'a qu'un bec, et n'eut jamais envie
Ou de n'en plus avoir ou bien d'en avoir deux.
Aussi, comme leur vie est douce, bonne et grasse !
Qu'ils sont patriarcaux, béats, vermillonnés,
Cinq pour cent ! Quel bonheur de dormir dans sa crasse,
De ne pas voir plus loin que le bout de son nez !
N'avoir aucun besoin de baiser sur les lèvres,
Et, loin des songes vains, loin des soucis cuisants,
Posséder pour tout cœur un viscère sans fièvres,
Un coucou régulier et garanti dix ans !
Oh ! les gens bienheureux !... Tout à coup, dans l'espace,
Si haut qu'il semble aller lentement, un grand vol
En forme de triangle arrive, plane et passe.
Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol !
Les pigeons, le bec droit, poussent un cri de flûte
Qui brise les soupirs de leur col redressé,E
t sautent dans le vide avec une culbute.
Les dindons d'une voix tremblotante ont gloussé.
Les poules picorant ont relevé la tête.
Le coq, droit sur l'ergot, les deux ailes pendant,
Clignant de l'œil en l'air et secouant la crête,
Vers les hauts pèlerins pousse un appel strident.
Qu'est-ce que vous avez, bourgeois ? soyez donc calmes.
Pourquoi les appeler, sot ? Ils n'entendront pas.
Et d'ailleurs, eux qui vont vers le pays des palmes,
Crois-tu que ton fumier ait pour eux des appas ?
Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages.
Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts,
Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.
L'air qu'ils boivent feraient éclater vos poumons.
Regardez-les ! Avant d'atteindre sa chimère,
Plus d'un, l'aile rompue et du sang plein les yeux,
Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère,
Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.
Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
Ils pouvaient devenir volaille comme vous.
Mais ils sont avant tout les fils de la chimère,
Des assoiffés d'azur, des poètes, des fous.
Ils sont maigres, meurtris, las, harassés.Qu'importe !
Là-haut chante pour eux un mystère profond.
A l'haleine du vent inconnu qui les porte
Ils ont ouvert sans peur leurs deux ailes. Ils vont.
La bise contre leur poitrail siffle avec rage.
L'averse les inonde et pèse sur leur dos.
Eux, dévorent l'abîme et chevauchent l'orage.
Ils vont, loin de la terre, au dessus des badauds.
Ils vont, par l'étendue ample, rois de l'espace.
Là-bas, ils trouveront de l'amour, du nouveau.
Là-bas, un bon soleil chauffera leur carcasse
Et fera se gonfler leur cœur et leur cerveau.
Là-bas, c'est le pays de l'étrange et du rêve,
C'est l'horizon perdu par delà les sommets,
C'est le bleu paradis, c'est la lointaine grève
Où votre espoir banal n'abordera jamais.
Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux.
Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.

publié par jean Richepin pour vous, amoureuses, amoureux de vie ! Dévoreur-se-s d'abîme, chevaucheur-se-s d'orage... dynamiteur-se-s d'aqueduc...

mercredi 25 novembre 2009

et nous écrivions sur les murs des toilettes...

et A
avait écrit
de Bashung Alain :
"il faut voir à ne célébrer
que l'insensé"

lundi 23 novembre 2009

et puis... etpuis...

Pendant que la marée monte
(et) Que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi

Le vent les portera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
On creva ma première bulle de savon
Y a plus de cinquante ans, depuis je me morfonds.
On jeta mon Père Noël en bas du toit,
Ça fait belle lurette, et j'en reste pantois.
Premier amour déçu. Jamais plus, officiel,
Je ne suis remonté jusqu'au septième ciel !
Le Bon Dieu déconnait. J'ai décroché Jésus
De sa croix : n'avait plus rien à faire dessus.
Les lendemains chantaient. Hourra l'Oural ! Bravo !
Il m'a semblé soudain qu'ils chantaient un peu faux.
J'ai couru pour quitter ce monde saugrenu
Me noyer dans le premier océan venu.
Juste voguait par là le bateau des copains ;
Je me suis accroché bien fort à ce grappin.
Et par enchantement, tout fut régénéré,
L'espérance cessa d'être désespérée.
Et par enchantement, tout fut régénéré,
L'espérance cessa d'être désespérée.

publié par Georges Brassens
pour vous toutes et tous, mes important(e)s, mes essentiel(le)s, mes indispensables

depuis la presq'ile de Rhuys où pour A et moi il fit toujours bon et beau

Oui, la photo de Catherine, c'était bien pour mes 50 ans ; il n'est pas besoin de voir ses yeux pour deviner tout ce qu'ils expriment !
Vous nous aviez envoyé un superbe album avec de beaux portraits. C'était une belle fête mais, ces jours là, on n'a pas trop le temps de se parler ; les années ont passé, Jeanne et Nico sont arrivés à Rennes et vous ont rencontrés, et nous avons découvert Catherine à travers eux : généreuse, experte, efficace, sérieuse et fantaisiste, exigeante et tolérante, élégante, forte, toujours, jusqu'au bout ; en Elle, rien de petit, rien de mesquin.
J'ai tout de suite adhéré à Rouge-Beauté en me disant que c'était pour moi l'occasion de vous voir plus souvent ; et puis...

On s'est revu le jour de l'été à Kertop avec les garçons, Marie et Nico ; une belle journée. Ne pas attendre les occasions de se voir mais les provoquer, c'est plus sûr.
Maintenant, il faut gérer l'absence;

J'aime Claude Roy qui dit

Ils disent tu es mort Tu me fais vivre encore
m'empêches d'être ailleurs et m'aides à soutenir
d'autres qu'après ma mort je maintiendrai présents
Tu me désignes ici ma place de vivant.


publié par gildas pour nos chers Annie & Pierre

dimanche 22 novembre 2009

Mariage d'AMOUR MAJUSCULE

la mémoire, un bien commun vécu

pour commenter le commentaire de mon ami Alain et la publication de sa belle Joëlle : excellent article de l'excellent Flahault François... je l'adore !

http://developpementdurable.revues.org/index5173.html

samedi 21 novembre 2009

Je vous fais partager quelques morceaux choisis …..Joëlle

Catherine nous a envoyé des mails de nouvelles durant cette dernière année
Je les ai relus et vous fais partager quelques morceaux choisis …..Joëlle

"pour soutenir le planning familial et défendre le droit à l’information, à l’éducation, à la sexualité, pour toutes et pour tous, signez la pétition"

"J’apprécie toujours aussi peu de faire de la cuisine, rassurez-vous : je n’ai pas changé !
 Je voulais juste vous faire partager une recette que j’ai savourée chez des amies en Vendée récemment. La voici :
 Tagliatelles de courgettes
 Avec un épluche-légumes, supprimer le vert des courgettes.
 Puis, toujours avec ce même instrument, faire des lanières de haut en bas et ce, jusqu’aux pépins.
 Cuire à la vapeur ou à l’eau bouillante (1’30) les tagliatelles de courgettes.
 Égoutter très rapidement.
 Laisser refroidir.
 Dans un saladier, du jus de citron, de l’ail, de l’huile d’olive, du basilic, du sel, du poivre.
 Incorporer les courgettes froides.
 Ajouter parmesan et pignons de pin.
 Le tout au frigo : 1 heure"
 
 
" ….nous avons défilé à Rennes jeudi matin dernier avant le rendez vous médical de l’après midi : toujours penser aux autres avant de penser à soi. C’est une réelle conviction et contrairement à ce que certains pourraient croire, c’est un réel apport à tous points de vue dans sa propre vie : enrichissement par l’ouverture aux autres et au monde."

" ….tu vois, tout va bien pour nos trois gosses qui nous apportent beaucoup de bonheur par leur présence et les discussions et échanges que l’on peut avoir …."

"Ma mère est là cette semaine ….Nous prenons soin l’une de l’autre :j’en suis ravie car elle est joyeuse et pas dans le pathos. Qui plus est mes fils l’adorent.."

"Le we dernier, nous sommes allés faire un petit tour chez Yan : pas trop longtemps pour ne pas être sur son dos mais histoire quand même de se changer les idées : arrivée le vendredi midi et départ le samedi fin d’après midi. Son terrain est bien entretenu : il peut être fier de lui car il y passe du temps et de l’énergie. Je trouve que c’est trop grand à entretenir : sa courette devant lui suffirait plus un bout de terrain pour les campeurs. Gentiment, il nous avait laissé sa chambre : ce qui fait que j’ai bien dormi…"

"figure toi que nous étions à st malo ce we ,en amoureux …
il est bon parfois d’être égoïste et de ne penser qu’à soi
Hôtel Beaufort, 3 étoiles, la mer au pied de notre chambre beige et chocolat, un grand lit, des livres, la radio, le tour des remparts à pied, un excellent restau samedi soir (les Embruns chaussée du sillon ) marcher et admirer ces belles demeures en front de mer.
Les mots sérénité et plénitude me resteront en tête pour qualifier ce week end !"

Publié par Yann... pour Joëlle

Des images, encore des images

Une semaine de rêve et d'amitié comme Catherine savait les organiser et comme nous tous, autour d'elle, savions les animer. Rendez-vous espagnols de printemps. Du plein de vie... à vie... Des images pour s'en renourrir.


MontageJavea
envoyé par JoelleGuyard. -

d'un départ l'autre, d'un KKKrabe l'autre

L'horrible classement des papiers z'officiels... et puis au détour, une photo clin d'oeil, des aimé(e)s, un texte...
Celui-ci je l'avais écrit pour le départ de mon papa...
Après, après, j'étais au fond du trou, aussi vidé qu'un p'tit sac en papier mais... sur la côte nord et A m'avait consolé, raccomodé, retricoté, cicatrisé, relevé, patiemment, doucettement... et déjà, encore, Laurence & Eric... et toujours Yanou et Bibou...

A et papa, si peu rencontrés, vous vous seriez aimés, forcément !

"Oh ! Ce ne fut pas toujours facile… et c’est toujours après que l’on s’aperçoit que c’est difficile, forcément difficile ! Que la vie n’est pas un processus rectiligne, que sa trajectoire tient plus du cabotage que de la ligne TGV, qu’elle tient plus de l’esquisse sans cesse recommencée que du plan définitif…

Mais parce que tu aimais le goût de la terre et de la Belle de Fontenay, parce que tu préférais les gestes simples, lents et sûrs aux gesticulations mondaines, les jardins ouvriers aux salons lustrés, parce que tu disais « quartier populaire » avec respect, parce que tu préférais les combats justes aux consensus faciles, parce qu’avec l'ami Raynal, tu préférais les villes que d'aucuns disent moches, les villes qui sentent l’acier rouillé et la sueur de l’ouvrier, les villes de goualante de mouettes et de beuglantes de bistrots… Tu préférais Lorient et ses ports utiles aux villes où de Zolis bateaux, devant d’élégants troquets, ne servent à rien…

Alors, sous la vase, le limon, « l’écume des jours », l’âpreté du quotidien, nous savons aujourd’hui ce que tu nous lègues, ce qui nous forme et nous forge et nous fonde : la haine du mensonge et des hypocrisies et des faux semblants, le sentiment d’injustice encré, ancré, tatoué à fleur de peau, sensible, ultra sensible… Et puis ce goût des amitiés vraies, des gestes vrais, et puis le respect de l’Autre et de sa différence, et puis la tolérance, et puis le débat d’idées plutôt que les querelles de personnes, et puis la quête continue d’équité, et puis la simplicité, et puis la sincérité…
Alors le reste…
Quel reste ?"

d'une photo trois coups : Kiki, "cousin" et A... et Rhuys aussi

et moi qui pensais tant détester les photos

souvenirs traumatiques des soirées diapos de l'enfance ?

et volià que je me prends au jeu

vendredi 20 novembre 2009

encore nos tant si merveilleux jeunes

Catherine,
Cath et Gildas, Arthur et Emile, Pauline et Gildas.
Une sonnette à Rennes: "Parc-Houplain-Voisin" (ça pourrait être un mot ou une expression...) On s'attendait à entrer dans une arche et c'est Babel qui nous ouvrait sa porte.
Catherine,
Une première fois, pas de dernière....
Un sourire, joyeux , intrigué, jamais feint...
Un éclat , de rire ou de verre, en tout cas du cristal...
Un soupçon, de fierté, d'orgueil de vous avoir connue Madame.
Catherine,
Cath et Gildas,
Gildas et Cath,
Je vous aime.


Publié par gildas pour notre cher vince

bel ami... une dent, de la codéïne et une république poétique

Je me suis fait arracher une dent lundi, et je suis sous codéïne et du coup je trouve que le choses sont plus faciles et plus légères. La semaine fut donc facile et légère, sans doute le poids de cette dent en moins… Il fallait bien cela pour contrebalancer le poids du monde, des dettes et des souffrances. Il faudra bien un jour créer cette république indépendante, libre de tout, poétique et bruyante… J’ai tellement aimé le poème que tu as lu pour Catherine, j’aime ton amour.

publié par gildas pour notre aimé Chriscesb

pour ouvrir la cérémonie une chanson aimée, d'une ville aimée d'un pays tant aimé

Bernard Lavilliers
Samedi soir à Beyrouth

Samedi soir à Beyrouth Femmes voilées, dévoilées Blocus sur l'autoroute Dans leurs voitures blindées Samedi soir à Beyrouth Univers séparés Solitaires sous la voûte Céleste, foudroyée Moitié charnelle, moitié voilée Bien trop lointaine, beaucoup trop près Les cloches sonnent, les minarets Voix monotones et chapelets Soleil rutilant des vitrines Désintégrées par la machine Samedi soir à Beyrouth Cicatrices fardées Mystérieuse et farouche Drôle et désespérée Samedi soir à Beyrouth Quels que soient les quartiers Ne veut pas croire sans doute A la guerre annoncée Vie souterraine, presque emmurée Comme une reine très courtisée Moitié charnelle, moitié rêvée Bien trop lointaine, beaucoup trop près Les soleils pourpres, soleils voilés Le fantôme de la liberté Samedi soir à Beyrouth La nuit s'est déchirée Personne sur l'autoroute Solitaire, foudroyée


et prendre le mini-bus à Beyrouth, Saïda, Tyr... Sour ! Sour !

photo tramée sur le texte "que serais-je sans toi"

et la - très - belle et la bête
s'étaient mariés
pour dire qu'elle dure longtemps longtemps longtemps
l'histoire d'eux

la photo de couverture de notre cérémonie à notre Cath d'A

j'aime tant cette vendéenne photo, tant à dire... la très belle lit et fume, tournée ver le ciel

les ombres portées de la pergola, le noir luisant de l'ardoise

et cette impression "qu'on pourrait presque manger dehors"





jeudi 19 novembre 2009

encore du beau, du vrai, de la tribu lesfetique

Tout plein de signes chaque jour ; eh oui notre douce Kriss nous a quittés hier et dimanche nous l'écouterons une derniere fois en préparant le repas dominical. Ce matin, Barbara chante cette petite cantate que tu joues désormais seul et j'ai les larmes aux yeux. Si je ne devais garder qu'un seul moment ce serait le lendemain de votre mariage dans le jardin du Galway de Nadia et Padraig. Une journée tellement belle qu'on s'est trimballé un cafard terrible pendant quelques jours après vous avoir quittés. J'avais peur de ne pas me sentir à l"aise au milieu de vous et vos amis qui me semblaient tellement "intellos ". D'ailleurs tu avais eu l'air étonné quand je te l'avais dit. Eh ben non ! je me suis sentie...bien tout simplement. Voila c'est ça la tolérance... Alors merci pour tous ces beaux moments que nous avons eu la chance de PARTAGER avec vous.

publié par gildas pour Fanc et sa belle tribu

Rico & Sylvaine s'étaient cachés dans les commentaires et ils méritent mieux

Catherine,je me suis demandé un samedi matin que te dire, moi qui t'avais connue si peu. Je me suis rappelé de cette soirée, il y a 5 ans. Vous improvisez avec Gildas et Thibault un petit repas. Un peu de vin, une discussion passionnée sur l'Europe, je me sens bien, accueillie par toi et Gildas comme si on se connaissait déjà. Ta chaleur, ton intérêt pour les autres, ton rire, tu les as partagés avec Rico et moi ce soir là. Il y eu d'autres soirs, où tu nous as fait ce cadeau.Alors ce samedi matin, je t'ai dit merci.

publié par gildas pour Sylvaine & Rico

c'était ma chère Annie, je crois, la fête de tes 50 ans !


publié par gildas pour Annie et Pierre

Mon Amour par l'amie Chantal (elle nous avait nommé couple de l'année)

publié par gildas pour Chantal

la belle tribbu lesfétique

Je pense que vous avez eu la chance de vivre un amour intense et que c'est peut-être ça la vie : tu as le droit à quelque chose de plus simple qui dure plus longtemps ou quelque chose de MAJUSCULE mais qui aura une durée plus brève ; alors vous avez eu la chance de vous rencontrer et vous avez construit votre vie en faisant partager à tous ceux qui vous ont rencontré des moments merveilleux. Merci à vous deux ! Nous gardons des souvenirs de rires et d'émotions.

publié par gildas pour Fanc

mercredi 18 novembre 2009

Belle amie

Catherine, à toi et pour Arthur, Emile, Pauline, Gildas, ta Maman et tous ceux que tu as aimés,

Catherine, je t’aimais, je t’admirais…
L’Amour… Peut-on l’expliquer ? Les sources de mon admiration sont elles, assez évidentes.
Alors quelques unes de ces raisons, ponctuées d’illustrations, parce que pour toi, comme l’ont si bien dit Eric et Laurence dans leur hommage, les mots n’ont jamais été simplement que des mots, le discours n’avait de sens que traduit en actes … voila déjà une belle raison de t’admirer, ton intégrité !

Du plus léger au plus profond… Pourquoi je t’admirais tant ?
Ta beauté… Ton élégance… Toujours et en toutes circonstances… J’ai une image très précise de toi à Boticho (ça parlera à quelques uns)… Devant une fenêtre, tu étais superbe… Tu t’es mise à rouler une cigarette… Les ongles parfaits… Samuel était là ; tous deux, on s’est regardés, partageant la même pensée : quelle classe !
Un peu plus tard, je me suis mise aux « roulées » mais… pas réussi le même effet !

Ton professionnalisme… C’est le mot qui convient, semble t-il, enfin disons que tu étais une vraie « pro »… une vraie référence pour tant d’entre nous ! Impossible à égaler, là encore ! Celles qui travaillent avec moi depuis ce bon vieux temps auraient de bonnes raisons de t’en vouloir !
Bel hommage à toi dans les propos de la dernière personne dont tu étais la tutrice – (Tiphaine). Elle était là pour accompagner ton Départ et se souvenait de tes mots : « quand je faisais une erreur, Catherine me disait,
tu ne t’es pas trompée ; c’est moi qui ne t’ai pas bien expliqué »

Ton humanisme, ton altruisme... Là encore l’hommage qui t’a été rendu à travers la Déclaration des Droits de l’Homme était tellement à ton image. Merci à ceux qui en ont eu l’idée…
Et mieux que personne tu savais dire et vivre ainsi : extrait d’un mail que tu m’as adressé début février 2009, après la belle manif qui nous a rassemblés dans tous les coins de l’hexagone !

« Nous avons défilé à Rennes, également, le jeudi matin avant le RDV médical de l’après-midi : toujours penser aux autres avant de penser à soi. C’est une réelle conviction et contrairement à ce que certains pourraient croire, c’est un réel apport à tous points de vue dans sa propre vie : enrichissement par l’ouverture au monde. »

Pour terminer, souvenir personnel du dernier moment passé avec toi, qui témoigne tellement de ton attention à l’autre ; c’était fin août , nous sommes passés vous voir , avec Fanch, Carole et leur petite Lili, nous sommes restés une bonne heure, tu étais visiblement en grande souffrance et pourtant… pendant tout ce temps tu n’as eu de cesse de questionner Fanch et Carole… leur musique… leur vie… et tu as trouvé la force de te déplacer pour chercher un cadeau pour Lili : un livre merveilleux « faiseur d’histoires » ; Lili n’a pas 5 ans, je ne sais si elle se souvient de cette rencontre… Mais je te promets, Catherine, qu’à travers ce livre je lui raconterai, je lui parlerai de toi, de la belle et grande femme que tu étais… On créera plein d’histoires drôles pour rire encore et toujours, comme on l’a tant fait ensemble !
Ce sera pour moi aussi une tendre et douce façon de te retrouver… Toujours… Toujours …


Publié par gildas pour Armelle

lundi 16 novembre 2009

Pêlemêle



Publié par Yann... pour Tib

dimanche 15 novembre 2009

vendredi 13 novembre 2009

Amis bien-aimés

Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor.

Ne perdons pas courage ni vous, ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter.

Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches, le monde est une triste boutique, les coeurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage.

A travers mes dires, vous retrouverez ma bien-aimée, il n'est de vrai que l'amitié et l'amour.

Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. On doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller au paradis. Ah comme j'aimerai qu'il y ait un paradis ! Comme ce serait doux les retrouvailles !

En attendant, à vous autres, mes amis d'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui , je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers.

(extrait d'un texte de Julos Beaucarne)

Publié par Yann... pour Annick & Michel



un soir d'avril 2003 à Javea















Publié par Yann pour... Annick & Michel

j'écris ton nom (m'enfin, j'essaye) en vrac

Mon Amante
Ma complice
Ma compagne
Ma camarade
Ma maîtresse
Mon amie
Mon Aimée
Ma Femme
Mon tilleul
Mon jasmin
Mon lys
Ma mer
Ma déchainée
Mon phare
Mon havre
Mon port
Mon sémaphore
Ma ville
Ma rue
Mon fleuve
Ma clairière
Mon pré
Mon sous-bois
Ma féminité
Mon élégance
Ma grâce
Ma voix
Ma voie
Ma musique
Ma droiture
Ma fraternité
Ma rigueur
Ma douceur
Ma justice
Ma justesse
Ma majuscule
Mon ouverture
Mon accueillante
Ma partageuse
Mon orientale
Mon Europe
Ma voyageuse
Ma cosmonaute
Ma dignité
Ma fatale
Ma généreuse
Ma gauche
Mon centre
Mon milieu
Mon tout
Mon équilibre
Mon trapèze
Ma force
Ma petite faiblesse
Ma fidélité
Ma rebelle
Ma révoltée
Ma fâchée
Ma lectrice
Ma bibliothèque
Ma fontaine
Ma source
Ma grandeur
Mon lendemain
Mon égalité
Mon absolue
Ma moitié
Ma totalité


publié par gildas pour Vous, pour Toi

Notre Lucamour s'était caché dans un commentaire

Catherine,
On ne s'est connu que brièvement finalement, au détour d'un poisson, d'un fromage ou d'un bar-fleur le plus souvent.Pourtant, je me suis toujours senti proche de Toi et de Gildas, un peu comme des cousins que l'on voit une fois l'an. C'est un peu ça, le pouvoir qui émane de toi, celui d'acceuillir, et d'adopter sans contrainte une famille étendue. Cela je l'ai vu et je l'ai senti, notamment par Martin. L'affliction des orphelins derrière toi va au delà d'une simple amitié ou d'un simple lien familial.Alors, un pied dedans, un pied dehors, je me permets de le dire. Si une vie se mesure à ce que l'on à construit pour les autres, ta vie est exemplaire. A ma connaissance, c'est un exemple d'agapè que tous les amis que nous avons en commun garderont en eux.Je trouve souvent les citations en fin de commentaires complètement ringardes... mais je ne peux enlever celle-ci de ma tête en écrivant ces mots. Ca vient de Seneca: "As is a tale, so is life: not how long it is, but how good it is, is what matters."

publié par gildas pour Lucas

toujours "nos" merveilleux jeunes

A Catherine et à tous,
Pas évident de mettre des mots sur ce que tu représentes, sur ce que tu nous as apportés,
Tu représentais et tu représenteras la Force, la Générosité, un Cœur grand ouvert sans limite qui en étonnait plus d'un... Oui t'en a bluffé plus d'un.
Ces moments passés chez toi et Gildas toujours un vrai bonheur, les apéros, les repas où à la fin comme tu savais si bien faire tu nous mettais à la porte parce que l'heure passait sans qu'on s'en rende compte et que demain c'était boulot.
Tu nous as soutenus, aidés, épaulés sans compter et au combien nous avons appris de toi.
Tu as été et tu seras une vraie leçon de Vie (tu n'aimerais sans doute pas tant de louanges).
Tu nous a dis, tu nous a montrés, comme cette formule trouvée par tes proches te ressemble. Cet Amour avec un grand A, chacun de nous le porte au fond du coeur.
Tu nous as montré qu'entres amis, famille, on pouvait s'entraider, s'aimer avec une véritable simplicité.
...
Il y a des mots qui font vivre

Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade (merci beaucoup pour ce mot-là ndlc)
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d’amis
...
Grâce à elle nous nous connaissons mieux

Tutoyons-nous son espoir est vivant

publié par gildas pour "notre" Jeanne" et "notre" Nico

Fuir la mort ne sert à rien (...) car la vie est indestructible


Martin Gray, d'origine polonaise, a vu s'acharner sur lui le destin : les affres du ghetto de Varsovie, la perte des membres de sa famille, morts en déportation, le camp d'extermination de Treblinka. Et enfin la tragique disparition de sa femme et de ses enfants, dans un incendie de forêt, au-dessus de Cannes, le 3 Octobre 1970.

La mort, c'est toujours la grande épreuve.
Le vide qui s'ouvre tout à coup sous nos pas.
La fuir ne sert à rien.
Il faut apprendre à regarder.
Et aussi à le contourner.

La mort de ceux qu'on aime,
cela nous semble toujours injuste.
Un arbre est déraciné
sous lequel on aimait vivre ;
un arbre est abattu
qui n'avait pas encore donné ses fruits.

On sort du cercle de la mort par l'action, par la vie.
Il faut vouloir survivre à la mort.
Il faut construire par l'action, par les pensées,
des barrages contre le désespoir.

La mort d'un être cher,
c'est un cyclone qui vous aspire,
où l'on peut se laisser entraîner,
où l'on peut se laisser noyer.
Il faut s'éloigner du cyclone.
Il faut vouloir survivre.

Croire, c'est vouloir vivre.
Vivre jusqu'au bout, malgré tout.
Croire c'est croire en la vie.
Et donner la vie, c'est combattre la mort.
Car la vie doit chasser la mort.

Etre fidèles à ceux qui sont morts,
c'est vivre comme ils auraient vécu.
Et les faire vivre en nous.
Il faut continuer de creuser le sillon
droit et profond
comme ils l'auraient fait eux-mêmes,
comme on l'aurait fait avec eux,
pour eux.

Etre fidèles à ceux qui sont morts,
c'est vivre comme ils auraient vécu.
Et les faire vivre en nous.
Et transmettre leur visage, leur voix,
leur message aux autres,
à un fils, à un frère, ou à des inconnus,
aux autres quels qu'ils soient ;
Et la vie tronquée des disparus
alors germera sans fin.

Car la vie est indestructible.
Malgré la mort.
Le destin royal de l'homme
est de recommencer encore,
de recommencer toujours,
pour porter plus loin son espoir.

La vie commence aujourd'hui
et chaque jour,
elle est l'espoir.

Il faut me croire
car j'ai vécu cela.

(Martin Gray, "LE LIVRE DE LA VIE")

publié par gildas pour Jean-No

jeudi 12 novembre 2009

Extraits de correspondances franco-tchèques 2008-2009

« Coucou les Praguois, »

« Sur les élections, outre que l’UMP est dominante, ce qui est inquiétant aussi, c’est la montée des extrêmes droites et populistes dans tous les pays d’Europe. Parfois, je me dis, mais les gens sont cons ou quoi ! Ils ne comprennent rien et ne tirent aucune leçon du passé. »

« J’ai fait le test également et je me retrouve à 87 % pour le PS.
Je voterai cependant également comme vous Europe Ecologie et pour les mêmes arguments que vous développez.
PS : je vais bien ; les rayons au crâne vont s’achever vendredi et je vais reperdre mes cheveux : occasion de m’acheter un beau chapeau pour les apéros des Lices ! »

« Nous pouvons être fiers d’avoir bousculé les certitudes du PS !
Et en avant une nouvelle dynamique, une nouvelle façon de faire de la politique, une autre façon de travailler et de construire les uns avec les autres !
Je suis très fière d’avoir participé à ce résultat. »

« Le moral est bon car je suis « forte » ! Grâce à vous tous qui m’entourez si affectueusement.
Quand on sait que les autres vous portent intérêt, cela aide fortement à traverser les épreuves.
J’ai envie de vivre, de passer quelques années encore sur cette terre certes pas très jolie mais quand même ! »

« Pauline a dîné avec nous ce soir : elle est trop mignonne. Mais, cela, vous le savez tous les deux. »

« Alors comme cela, le premier ministre a démissionné en pleine présidence européenne ! Quel drôle de pays, peut-être pourrez-vous nous en dire plus à votre retour... »

« Merci pour vos messages : vous êtes trop mignons.
Sachez que vous autre, jeunes, vous m’apportez beaucoup par vos projets, vos espoirs, vos envies et, bien sûr, votre attention à moi...
Vendredi, nous allons toutes les deux à l’ANPE pour valider son inscription ! Je préfère l’accompagner car, dans ces administrations, ils sont parfois un peu obtus ! Or, le projet poulinien est clair. Je regarde régulièrement votre blog : j’ai adoré et j’ai bien rigolé avec les photos et les commentaires sur le ski.
Gros bisous de la marâtre. »

« Je vous embrasse affectueusement – Cath »

Publié par Gildas pour nos adorés Orianne et Corentin

rouge... beauté... ma -notre _ Présidente !

Oh, Gildas, ça fait du bien de jurer !!!! Jure que ça sorte toute cette colère bien légitime.Moi aussi, je suis seule devant l'écran mais j'ai moins de malheur dans le ventre même si je pleure Catherine de toutes mes larmes, j'ai si mal, si mal, si seule loin de vous tous, alors, j'imagine toi, ou non plutôt, je n'arrive pas à imaginer tellement c'est monstrueux, votre amour était si fort, l'est encore bien sûr. Catherine était si Belle, si magnifique en tout, au dessus de tout, dis-toi que dans ton malheur tu as eu la chance d'être choisi par une si belle personne mais aussi que si elle t'a choisi c'est que tu la méritais car Catherine ne se trompait dans ses choix.Je t'embrasse Gildas, très fort depuis MadagascarRosemarie