jeudi 24 décembre 2009

Notre besoin (comme un bien vécu commun...)



Personne ne peut énumérer tous les cas où la consolation est une nécessité. Personne ne sait quand tombera le crépuscule et la vie n'est pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l'obscurité et les jours par les nuits, c'est un voyage imprévisible entre des lieux qui n'existent pas. Je peux, par exemple, marcher sur le rivage et ressentir tout à coup le défi incroyable que l'éternité lance à mon existence dans le mouvement perpétuel de la mer et dans la fuite perpétuelle du vent. Que devient alors le temps, si ce n'est une consolation pour le fait que rien de ce qui est humain ne dure - et quelle misérable consolation, qui n'enrichit que les Suisses !

Stig Dagerman

Et puis Eh ! Oh ! Nos importants, nos choisis... mon besoin de consolation n'est pas plus impossible à rassasier que le vôtre ni que celui de tous les autres, nulle prime à la douleur...

Combien j'aime le passage ci dessus... et si, plus encore, que le rire c'était ce besoin là, de consolation, qui nous faisait "frères humains", alors, l'affronter, individuellement, collectivement, lucides et construits, inconsolables mais gais (thanks, Bedos)... Comme nous savions A et moi que ce qui nous fait humain est que rien de ce qui est humain ne dure ; combien de fois en avions-nous parler ? De cela et de la non linéarité du temps, qui faible, stagne, croupit et... fort, s'écoule, passe... alors, aucun pathos, dans ces textes, rien que des certitudes pratiques (enrichies de quelques explicatives), construites (de tant d'amour et de paroles échangées et de la merveilleuse intercompréhension) dont il faut tenir compte pour vivre ensemble, debout ! et fiers de notre humanité !

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