Martin Gray, d'origine polonaise, a vu s'acharner sur lui le destin : les affres du ghetto de Varsovie, la perte des membres de sa famille, morts en déportation, le camp d'extermination de Treblinka. Et enfin la tragique disparition de sa femme et de ses enfants, dans un incendie de forêt, au-dessus de Cannes, le 3 Octobre 1970.
La mort, c'est toujours la grande épreuve.
Le vide qui s'ouvre tout à coup sous nos pas.
La fuir ne sert à rien.
Il faut apprendre à regarder.
Et aussi à le contourner.
La mort de ceux qu'on aime,
cela nous semble toujours injuste.
Un arbre est déraciné
sous lequel on aimait vivre ;
un arbre est abattu
qui n'avait pas encore donné ses fruits.
On sort du cercle de la mort par l'action, par la vie.
Il faut vouloir survivre à la mort.
Il faut construire par l'action, par les pensées,
des barrages contre le désespoir.
La mort d'un être cher,
c'est un cyclone qui vous aspire,
où l'on peut se laisser entraîner,
où l'on peut se laisser noyer.
Il faut s'éloigner du cyclone.
Il faut vouloir survivre.
Croire, c'est vouloir vivre.
Vivre jusqu'au bout, malgré tout.
Croire c'est croire en la vie.
Et donner la vie, c'est combattre la mort.
Car la vie doit chasser la mort.
Etre fidèles à ceux qui sont morts,
c'est vivre comme ils auraient vécu.
Et les faire vivre en nous.
Il faut continuer de creuser le sillon
droit et profond
comme ils l'auraient fait eux-mêmes,
comme on l'aurait fait avec eux,
pour eux.
Etre fidèles à ceux qui sont morts,
c'est vivre comme ils auraient vécu.
Et les faire vivre en nous.
Et transmettre leur visage, leur voix,
leur message aux autres,
à un fils, à un frère, ou à des inconnus,
aux autres quels qu'ils soient ;
Et la vie tronquée des disparus
alors germera sans fin.
Car la vie est indestructible.
Malgré la mort.
Le destin royal de l'homme
est de recommencer encore,
de recommencer toujours,
pour porter plus loin son espoir.
La vie commence aujourd'hui
et chaque jour,
elle est l'espoir.
Il faut me croire
car j'ai vécu cela.
(Martin Gray, "LE LIVRE DE LA VIE")
publié par gildas pour Jean-No
La mort, c'est toujours la grande épreuve.
Le vide qui s'ouvre tout à coup sous nos pas.
La fuir ne sert à rien.
Il faut apprendre à regarder.
Et aussi à le contourner.
La mort de ceux qu'on aime,
cela nous semble toujours injuste.
Un arbre est déraciné
sous lequel on aimait vivre ;
un arbre est abattu
qui n'avait pas encore donné ses fruits.
On sort du cercle de la mort par l'action, par la vie.
Il faut vouloir survivre à la mort.
Il faut construire par l'action, par les pensées,
des barrages contre le désespoir.
La mort d'un être cher,
c'est un cyclone qui vous aspire,
où l'on peut se laisser entraîner,
où l'on peut se laisser noyer.
Il faut s'éloigner du cyclone.
Il faut vouloir survivre.
Croire, c'est vouloir vivre.
Vivre jusqu'au bout, malgré tout.
Croire c'est croire en la vie.
Et donner la vie, c'est combattre la mort.
Car la vie doit chasser la mort.
Etre fidèles à ceux qui sont morts,
c'est vivre comme ils auraient vécu.
Et les faire vivre en nous.
Il faut continuer de creuser le sillon
droit et profond
comme ils l'auraient fait eux-mêmes,
comme on l'aurait fait avec eux,
pour eux.
Etre fidèles à ceux qui sont morts,
c'est vivre comme ils auraient vécu.
Et les faire vivre en nous.
Et transmettre leur visage, leur voix,
leur message aux autres,
à un fils, à un frère, ou à des inconnus,
aux autres quels qu'ils soient ;
Et la vie tronquée des disparus
alors germera sans fin.
Car la vie est indestructible.
Malgré la mort.
Le destin royal de l'homme
est de recommencer encore,
de recommencer toujours,
pour porter plus loin son espoir.
La vie commence aujourd'hui
et chaque jour,
elle est l'espoir.
Il faut me croire
car j'ai vécu cela.
(Martin Gray, "LE LIVRE DE LA VIE")
publié par gildas pour Jean-No
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